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Archive pour la catégorie ‘Auto-Moto’

Certificat d’immatriculation (ex-carte grise) perdu ou volé : les démarches

Vous avez perdu ou on vous a volé le certificat d’immatriculation (ex carte grise) de votre véhicule. Quelles sont les démarches à effectuer ?

Rappel : Le conducteur d’un véhicule à moteur doit être en mesure de présenter à tout moment les papiers d’identification de son véhicule aux autorités compétentes lors d’un contrôle.

Et c’est bien souvent lors d’un contrôle que l’on se rend compte qu’on ne dispose plus des papiers du véhicule…

Ci-joint le lien, vers le site SERVICE PUBLIC.fr, à la rubrique concernée.

Laissez-vous guider, les explications sont précises, la procédure est clairement exposée, et vous avez accès, en téléchargement, aux documents nécessaires.

Perte du certificat d’immatriculation (ex-carte grise)

(Anne PELLAZ)

VEI : Véhicule Economiquement Irréparable

Véhicule économiquement irréparable

Votre véhicule est accidenté et déclaré « irréparable » ? Quelle est la procédure ? Pourrez-vous conserver votre véhicule s’il roule ? Et que signifient les principaux termes et abréviations utilisés lors de la rédaction de ces rapports ? Le point sur ce vocabulaire si particulier, et sur les rôles respectifs de votre compagnie d’assurance, de l’expert et de la Préfecture

Lexique sommaire des termes et abréviations utilisés

A.D.E. : A Dire d’Expert

R.I.V. : Réparations Inférieures à la Valeur de remplacement (à dire d’expert)

R.S.V. : Réparations Supérieures à la Valeur de remplacement (à dire d’expert)

Sauvetage : Tout assureur doit proposer à son assuré, dans le cadre d’un sinistre indemnisé, d’acquérir son véhicule accidenté et déclaré VEI pour une valeur de rachat, aussi appelée sauvetage, quelque soit la VRADE (mais supérieure à 153 €)

Techniquement réparable / irréparable : Seul l’expert est habilité à se prononcer à ce sujet. Cela signifie, que votre véhicule est roulant, quelque soit par ailleurs le montant des réparations !, et ne présente pas de danger (techniquement réparable) ; ou, au contraire, immobilisé, et que, même réparé, sa remise en circulation présente un danger (irréparable)
V.A.S. : Valeur Avant Sinistre
V.E. : Véhicule Endommagé
V.E.I. : Véhicule Economiquement Irréparable. Est déclaré VEI tout véhicule sinistré dont le montant des réparations est égal ou supérieur à 80% de la V.R.A.D.E.

V.G.E : Véhicule Gravement Endommagé (anciennement VGA – Véhicule Gravement Accidenté

V.R.A.D.E. :  Valeur de Remplacement A Dire d’Expert. L’expert retiendra cette valeur ou la valeur de votre véhicule avant le sinistre

La procédure VEI a été mise en place par les services publics, avec un but principal :

« Renforcer la sécurité routière en empêchant un véhicule ayant subi des dommages importants d’utiliser sans contrôle préalable les voies ouvertes à la circulation publique; ce contrôle est assuré par un expert en automobile qualifié et la remise en circulation s’effectue notamment au vu du rapport de l’expert »

Les rôles respectifs de l’expert et de votre assureur – En cas de sinistre, qu’il s’agisse d’un sinistre auto ou moto, comment se déroule la procédure ? L’expert chiffre le coût des réparations. Il compare ensuite le montant des réparations à la VRADE. Il transmet son rapport à votre assureur.  Trois cas de figure peuvent se présenter :

  • Si le montant des réparations chiffrées par l’expert est inférieur à la VAS, l’expert préconisera évidemment de réparer le véhicule.  Votre véhicule est techniquement et économiquement réparable.
  • Si le montant des réparations chiffrées par l’expert est inférieur à la VAS, mais que les réparations sont évaluées à au moins 80% de la VAS ou VRADE, ce dernier sera classé VEI – RIV. Un professionnel peut proposer de l’acheter en l’état (on entend par « professionnel » un professionnel de la réparation automobile), mais vous ne pourrez pas le céder à un particulier. L’expert propose souvent cette solution parce que votre véhicule est économiquement « irréparable » pour la compagnie d’assurance. Votre véhicule est en fait techniquement réparable, (ou techniquement non réparable, si, par exemple, certaines pièces ne sont plus commercialisées), mais économiquement irréparable. La Compagnie vous proposera alors une valeur de rachat (sauvetage), par écrit.

2 options s’offrent à vous :

  1. Vous cédez votre véhicule à votre assureur, comme préconisé par l’expert, et vous percevez en dédommagement la VRADE  et le sauvetage, cette somme étant susceptible de vous servir d’apport lors de l’acquisistion d’un nouveau véhicule.
  2. Vous souhaitez faire réparer votre véhicule, et en ce cas, vous percevrez le montant des réparations correspondant, après que l’expert a conclu à la « réparabilité technique« . Faites cependant attention : l’expertise est toujours réalisée avant démontage, et vous ne serez pas à l’abri des surprises une fois le démontage effectué… La plupart des garages émettent un avis réservé à cet égard. Par ailleurs, vous serez tenu de présenter le véhicule réparé au même expert et votre carte grise (certificat d’immatriculation) ne sera « dégelée » qu’après production du rapport de l’expert à la Préfecture.
  • Si le montant des réparations chiffrées par l’expert est supérieur à la valeur du véhicule , ce dernier est déclaré VEI-RSV. Votre véhicule est, cette fois-ci, techniquement et économiquement irréparable. L’expert vous proposera de céder le véhicule à la Compagnie ou de le conserver. L’indemnisation sera identique dans les deux cas.

A savoir : s’il s’agit d’un sinistre « non responsable » (0% de taux de responsabilité), vous pouvez demander à votre assureur qu’il vous indemnise sur la base des réparations et non pas sur la VRADE.

Le rôle de la Préfecture – Que peut-elle imposer ? Comment sera géré, concrètement un véhicule VEI ?

Lorque votre véhicule est classé en VEI (VEI RIV ou RSV), votre certificat d’immatriculation sera « gelé » en Préfecture, c’est-à-dire que vous ne pourrez pas céder votre véhicule. Comme lorsqu’un véhicule est gagé (à cause de PV impayés, par exemple), la Préfecture s’oppose à la cession de votre véhicule.

Après le sinistre, vous aurez le choix.

  1. Si vous acceptez l’offre de votre assureur, il vous faudra envoyer le certificat d’immatriculation à votre Compagnie d’assurance, cette dernière la renverra à la Préfecture, qui la détruira. Vous serez indemnisé en VRADE, éventuellement déduction faite de la franchise, à laquelle s’ajoute le sauvetage. Votre Compagnie ayant racheté votre véhicule, elle le vendra à un professionnel, pour destruction, réparation ou récupération des pièces. Elle n’est pas tenue de vous en informer. Cette vente s’effectue sans le certificat d’immatriculation, remis à la Préfecture.
  2. Si vous ne répondez pas au courrier de votre assureur, vous êtes supposé conserver votre véhicule et la Compagnie envoie une demande d’opposition à la Préfecture. Vous pouvez circuler avec votre véhicule, mais vous ne pourrez pas le céder à un particulier. Vous serez indemnisé sur la base de la VRADE déduction faite de la valeur de rachat (sauvetage) indiquée sur le rapport de l’expert.
  3. Si vous refusez l’offre, votre assureur envoie une demande d’opposition à la Préfecture, et les choses se déroulent comme dans le cas précédent.

Dans les cas 2 et 3, vous avez la possibilité de faire réparer votre véhicule s’il est déclaré techniquement réparable par l’expert. Vous serez indemnisé en VRADE déduction faite de la franchise. Il vous faudra ensuite lever l’opposition en Préfecture, et, pour ce faire, fournir un rapport détaillé, établi par un expert agréé, et prouvant que votre véhicule a subi les réparations requises. Le mieux est de confier cette contre-expertise au même expert que celui qui a été nommé la première fois. Ce rapport sera ensuite remis à votre assureur qui assurera une nouvelle fois la liaison avec la Préfecture. Selon les contrats d’assurance, le montant des honoraires de l’expert pour cette dernière expertise seront à votre charge.

Les délais

Votre assureur a 15 jours pour vous faire une offre après le dépôt du rapport de l’expert. Attention : vous avez 30 jours pour vous décider ! Au-delà, votre assureur et la Préfecture considéreront que vous conservez votre véhicule.

Pour en savoir plus : La procédure VEI, Les experts automobile et les procédures VE, VEI… sur le site de la Sécurité Routière

(Anne PELLAZ)

Nouvelle loi pour les 2 roues jusqu’à 125 cm3, applicable à partir du 1er janvier 2011

Le ministère de l’intérieur confirme qu’à compter du 1er janvier 2011 une formation de 7 heures sera obligatoire pour tous les titulaires du permis B qui souhaitent conduire un deux-roues motorisé de 50 à 125 cm3 ou un « scooter à trois roues » de plus de 50 cm3. 

Un scooter à deux ou trois roues ne se conduit pas comme une voiture

Sécuriser l’usage du deux roues-motorisé est un enjeu majeur de sécurité routière : en dix ans, la mortalité concernant cette catégorie d’usagers est passée de 9 à 28 % des personnes tuées sur la route. 

Cette situation s’explique en partie par l’augmentation du parc roulant et par le transfert de bon nombre de titulaires du permis B qui ont opté pour un deux-roues motorisé notamment pour la conduite en ville. 

Comme il en avait été décidé en comité interministériel de la sécurité routière du 18 février 2010, une formation de 7 heures est mise en place pour les titulaires du permis B qui souhaitent conduire une motocyclette légère (de 50 à 125 cm³) ou un tricycle à moteur de plus de 50 cm³ et qui n’en ont pas conduit au cours de ces 5 dernières années. 

Cette obligation, souhaitée par les représentants d’associations d’usagers motocyclistes qui participent à la concertation deux-roues organisée par la Sécurité Routière depuis juin 2009, entre en vigueur à partir du 1er janvier 2011. Cette formation spécifique sera dispensée par une école de conduite ou une association agréée. À l’issue de cet enseignement, une attestation de suivi de formation sera remise par l’école de conduite

Les usagers ayant assuré et utilisé une motocyclette légère ou un tricycle au cours des cinq dernières années sont exemptés de cette formation

En cas de contrôle par les forces de l’ordre, les conducteurs de motocyclette légère ou de tricycle à moteur présenteront soit, ce certificat de formation, soit, un « relevé d’information » fourni par leur compagnie d’assurance, attestant de l’antériorité de la conduite d’un deux-roues motorisé. Le non respect de cette réglementation sera passible d’une amende de 4ème classe (135 €). 

Ce qui existait déjà depuis 1er janvier 2007 pour les usagers de 125cm³

• Une formation de 3 heures était obligatoire seulement pour les personnes titulaires d’un permis B obtenu après le 1er janvier 2007. Ces personnes devaient être de surcroît titulaires du permis B depuis au moins 2 ans.
• Cette formation de 3 heures obligatoire pour les motocyclettes légères ne concernait pas les tricycles à moteur. 

Ce qui est nouveau :

• Cette formation obligatoire de 7 heures concerne désormais tous les titulaires du permis B, quelle que soit la date d’obtention, s’ils n’ont pas conduit de motocyclettes légères ou de tricycles à moteur au cours des 5 dernières années.
• Cette formation est indispensable non seulement pour la conduite des motocyclettes légères de 50 à 125 cm3, mais aussi pour celle des tricycles à moteur.
• Pour prétendre à cette formation, il faut avoir obtenu le permis B depuis au moins deux ans mais néanmoins, elle peut être suivie un mois avant la date anniversaire des 2 ans d’obtention de la catégorie B du permis de conduire.
• En cas d’invalidation ou d’annulation du permis de conduire, cette formation restera acquise. 

Une nouvelle campagne de la Sécurité Routière pour informer sur cette nouvelle formation

Afin d’informer le public de cette nouvelle réglementation, la Sécurité Routière diffuse une campagne presse et internet. Avec un visuel associant de façon décalée un deux-roues motorisé à un cheval qu’il convient de dompter, cette campagne vise à rappeler la nécessité absolue d’apprendre à maîtriser sa « monture » dans un lieu adapté. Ce visuel apparaîtra dans les principaux titres de la presse hebdomadaire d’information générale à partir du 31 décembre 2010, dans les titres de la presse quotidienne gratuite début janvier 2011 ainsi que dans les principaux titres de la presse spécialisée sur les moins de 125 cm3 jusqu’au printemps.Cette campagne sera également déclinée sur Internet à travers des grands sites d’information et d’actualité ainsi que sur des sites et des espaces dédiés aux deux-roues de 50 à 125cm3.  

Que contient cette formation de 7 heures?

L’objectif de cette formation est de familiariser le futur conducteur avec ce type de véhicule. Ces 7 heures de théorie et de pratique sont également une occasion unique de réfléchir au comportement et à la place que chacun occupe dans la circulation. La formation met en avant l’importance de la prise de conscience des risques et la nécessité de respecter les règles. Elle insiste également sur les avantages qu’il y a à adopter une conduite apaisée, respectueuse des autres et de l’environnement. 

2 heures de théorie

Sur les 7 heures de formation, 2 heures sont attribuées à un enseignement théorique. Son programme débute par une analyse des accidents les plus caractéristiques impliquant les motocyclettes légères et les tricycles à moteur. Il se prolonge avec des conseils qui permettent d’appréhender les pièges de la route, comme la conduite sous la pluie ou de nuit.

La personne en formation apprend ainsi à se rendre détectable auprès des autres usagers. Elle est aussi sensibilisée à l’importance de s’équiper en vêtements protecteurs de qualité (casque à la bonne taille et attaché, gants, pantalon, blouson avec dorsale et chaussures montantes). Elle apprend également à se méfier des risques concernant l’adhérence. Cela va de l’attention à une flaque de gasoil au passage d’un ralentisseur, en passant par la présence de gravillons, de peintures au sol ou de plaques métalliques. Enfin, cet enseignement théorique aborde les conséquences physiques et physiologiques des chocs sur les aménagements de la route, y compris à petite vitesse. 

2 heures de pratique hors circulation (« sur plateau »)

Ces 120 minutes sont consacrées à la prise en main du véhicule et aux vérifications indispensables : huile, pression et usure des pneumatiques, poignée de gaz, système de freinage… La personne en formation apprend à démarrer en toute sécurité, à bien positionner son corps pour assurer un meilleur équilibre grâce à une juste répartition du poids, à monter et à descendre les vitesses, à anticiper les manœuvres de freinage et d’évitement et à s’arrêter. Le futur usager d’une motocyclette légère ou d’un tricycle à moteur est enfin sensibilisé à bien positionner son regard avant de virer ou de tourner. Il est ensuite formé à tenir l’équilibre à petite vitesse avec et sans passager, en ligne droite et en virage. 

Et 3 heures de pratique en circulation

Cette dernière partie de la formation de 7 heures se fait en et hors agglomération. À l’issue des 180 minutes, le conducteur doit être capable d’adapter sa vitesse aux circonstances de la circulation, de choisir la bonne voie, de bien se placer sur la chaussée en fonction notamment des angles morts des véhicules lourds. Il devra savoir franchir une intersection, changer de direction et dépasser en toute sécurité en tenant compte du phénomène d’aspiration. Il doit enfin savoir négocier un virage en toute sécurité.

Pour en savoir plus : le site de la Sécurité Routière

( Alexandre DOSSIKIAN)

La loi Châtel (assurance)

La loi Châtel, du 28 janvier 2005, « tendant à conforter la confiance et la protection du consommateur », porte le nom du député Luc-Marie Châtel, à l’époque aux Affaires Economiques et Sociales. Aménagée plusieurs fois depuis sa promulgation, elle entend, dans son titre 1 : « faciliter la résiliation des contrats tacitement reconductibles » dans le domaine de l’assurance. Elle encadre aussi les opérations de crédit et les contrats de téléphonie, mais dans cet article, nous évoquerons uniquement les contrats d’assurance.

La loi Châtel décortiquée, en partant du texte de loi :

  • La date limite pour résilier un contrat : «  » » Pour les contrats à tacite reconduction couvrant les personnes physiques en dehors de leurs activités professionnelles, la date limite d’exercice par l’assuré du droit à dénonciation du contrat doit être rappelée avec chaque avis d’échéance annuelle de prime ou de cotisation. » » » Le législateur s’est enfin penché sur le problème de la date à laquelle il faut résilier son contrat lorsqu’on le souhaite. Et c’est une très bonne chose ! En effet, on trouve un peu de tout sur le marché, en terme d’échéance : 31/12, 01/04, 01/07… sans compter la « double échéance » de certains produits en première année (à 12 mois glissants, puis échéance fixe). Les délais du préavis à donner ne sont pas toujours les mêmes : 2 mois en règle générale, mais parfois 3 mois… Et comment savoir quelles sont les échéances de tous les contrats que l’on possède : Habitation, Automobile, Santé ?…
  • Le devoir d’information à l’assuré : l’assureur doit désormais envoyer un avis d’échéances de cotisation pour la nouvelle année, et ce pour chaque contrat concerné. La mention de la reconduction tacite doit figurer en caractères gras dans le cadre reprenant le détail de la nouvelle cotisation. «  » »Lorsque cet avis lui est adressé moins de quinze jours avant cette date, ou lorsqu’il lui est adressé après cette date, l’assuré est informé avec cet avis qu’il dispose d’un délai de vingt jours suivant la date d’envoi de cet avis pour dénoncer la reconduction du contrat. Dans ce cas, le délai de dénonciation court à partir de la date figurant sur le cachet de la poste. » » » Si l’avis a été envoyé plus de 15 jours avant la date échéance, l’assuré peut mettre fin à son contrat en invoquant la loi Châtel, pour la date indiquée, en envoyant un courrier recommandé. Si l’avis lui est adressé moins de 15 jours avant, l’assuré dispose de 20 jours calendaires, à dater de l’envoi du courrier (attention : gardez bien l’enveloppe, le cachet de la poste fera foi !) pour résilier son contrat, en invoquant le même motif. Cette disposition oblige l’assureur à envoyer dans les temps les échéanciers de cotisations à venir.
  • Les droits de l’assuré : «  » »Lorsque cette information ne lui a pas été adressée conformément aux dispositions du premier alinéa, l’assuré peut mettre un terme au contrat, sans pénalités, à tout moment à compter de la date de reconduction en envoyant une lettre recommandée à l’assureur. La résiliation prend effet le lendemain de la date figurant sur le cachet de la poste. » » » L’assuré, qui n’a pas été informé, peut résilier à tout moment, dès que son contrat est reconduit.
  • Les obligations, de part et d’autre, concernant le règlement des cotisations : «  » »L’assuré est tenu au paiement de la partie de prime ou de cotisation correspondant à la période pendant laquelle le risque a couru, période calculée jusqu’à la date d’effet de la résiliation. Le cas échéant, l’assureur doit rembourser à l’assuré, dans un délai de trente jours à compter de la date d’effet de la résiliation, la partie de prime ou de cotisation correspondant à la période pendant laquelle le risque n’a pas couru, période calculée à compter de ladite date d’effet. A défaut de remboursement dans ces conditions, les sommes dues sont productives d’intérêts au taux légal. » » » L’assuré doit payer jusqu’à la date effective de la résiliation, tandis-que l’assureur doit lui rembourser éventuellement le prorata de prime trop perçu.
  • Le champ d’action de la loi : «  » »Les dispositions du présent article ne sont applicables ni aux assurances sur la vie ni aux contrats de groupe et autres opérations collectives. » » » Clairement, cette loi ne concerne que les contrats à tacite reconduction souscrits à titre individuel et qui concernent l’assurance santé ou les assurances de biens.
  • Le champ d’application de la loi «  » »Les présentes dispositions s’appliquent aux contrats en cours et à leur reconduction à ladite date de promulgation. » » » Autrement dit, peu importe la date de souscription de votre (ou de vos) contrat (s). Même si la date de souscription est antérieure à la promulgation du décret d’application, tous les contrats d’assurance individuels et non-vie sont concernés.

Les avantages de la loi Châtel :

Soyons positifs : ils sont plus nombreux que les inconvénients ! Plus personne ne s’y retrouvait dans ses contrats, et une fois la date d’échéance ratée, on était repartis pour un an. On se jurait d’y penser l’année suivante… Par foyer, on possède en moyenne 3 à 5 contrats concernés par ces dispositions : Santé, Additionnelle, Habitation résidence principale et secondaire, PNO (Propriétaire Non Occupant), Automobile, Moto…, sans parler des assurances plus spécifiques qui garantissent collections ou instruments de musique… Nombre d’assureurs augmentaient sensiblement les cotisations, envoyaient (ou pas !) les avis d’échéances le plus tard possible, pariant sur le fait que les délais de résiliation passés, l’assuré n’aurait pas le temps de se retourner et continuerait à payer. Les échéanciers étaient difficilement décryptables. Et si le délai de résiliation était passé de peu, on recevait un courrier demandant de reformuler la demande pour la prochaine échéance. Indiscutablement, la loi Châtel a rempli son objectif principal, de « conforter la confiance et la protection du consommateur », en contribuant « à faciliter la résiliation des contrats tacitement reconductibles ».

Les inconvénients de la loi Châtel :

Ils sont de trois natures : le contournement de la loi ; l’exclusion d’un certain type de contrats du dispositf et la difficulté de distinguer la date effective de la résiliation dans certains cas.

  1. Les contournements de la loi. Parfaitement légaux (malheureusement !). En effet, la loi Châtel exclut expréssement de son champ d’action les contrats de groupe, l’esprit du législateur étant d’écarter les contrats souscrits par des entreprises, car la loi ne concerne que les particuliers. Or, il existe sur le marché aujourd’hui bon nombre de guichets de souscription proposant des contrats santé qui ne sont pas résiliables dans le cadre de la loin Châtel : les mutuelles, ainsi que certains grossistes, qui se sont fait labelliser des contrats par un assureur. Les uns et les autres proposent ainsi des contrats à adhésion individuelle (et facultative) à un contrat de groupe, souscrit par X auprès de l’assureur Y. Dès lors le contrat « échappe » à la loi Châtel. Le cas n’a pas été prévu par le législateur (?), et on ne peut que le déplorer.
  2. Les contrats déductibles dans le cadre de la loi Madelin/Fillon sont eux aussi exclus du dispositif. En effet, pour bénéficier de la déduction fiscale, ils doivent nécessairement être souscrits dans le cadre d’une adhésion groupe. L’incidence est moins importante en terme de nombre de personnes concernées, mais la question revient souvent : après tout, il s’agit bien, au fond, d’adhésions individuelles ?
  3. La difficulté de distinguer clairement la date de résiliation effective du contrat pose, elle aussi, problème. Dans certains cas, comme le prévoit d’ailleurs le législateur, l’assuré est prévenu 1 à 2 jours seulement avant son échéance. Le temps de faire son courrier, que l’assureur le reçoive et lui réponde… en général l’assuré connaît la date effective de résiliation retenue une fois celle-ci dépassée. Il s’assure donc « en double » ou n’est plus assuré du tout pendant quelques jours. Et quelques jours, en assurance, c’est trop long !

Pour se référer au texte lui même : la loi Châtel

D’autres articles connexes : Mutuelle individuelle : Comment résilier ma mutuelle / complémentaire santé ? ; devis mutuelle/complémentaire santé ! ; Multirisque habitation : devis d’assurance habitation ; Propriétaires non occupants : Assurance P.N.O. ; Devis assurance propriétaire non occupant ; Auto : devis auto

(Anne PELLAZ)

Accident avec un animal sauvage (gibier)

Accidents de circulation avec un animal sauvage (gibier)

Les accidents de la circulation avec des animaux sauvages sont de plus en plus nombreux, ils peuvent simplement gâcher des vacances par la détérioration partielle du véhicule ou être malheureusement dramatiques.

Lors de déplacements en voiture pour des longs trajets comme les vacances, le risque de percuter un animal sauvage est de plus en plus grand, le nombre de sangliers a beaucoup augmenté ces dernières années dans certaines régions : c’est l’est de la France qui est le plus touché aujourd’hui. Dans ce cas, si votre assureur ne rembourse pas tout ou partie des dommages, c’est le Fonds de Garanties des Assurances Obligatoires de Dommages (FGAO) qui vous indemnisera sous certaines conditions.

Le Fonds de Garanties à été créé en 1951 pour assurer une mission d’intérêt général. Son champ d’application s’est élargi avec le temps. En 1977,  il indemnise les dommages d’accidents de la route causés par des animaux domestiques  dont les propriétaires ne sont pas connus ; en 2003, il est chargé des dommages provoqués par la faune sauvage et depuis le 1er juin 2007 il indemnise sans franchise (dès le 1er euro).  Un décret publié le 6 août 2010 a rétabli une franchise de 500 € sur l’indemnisation « dommage matériels », dans tous les accidents provoqués par un animal sauvage à compter du 07 août 2010. Modification importante, pour les accidents causés par un animal et survenus après le 23 octobre 2010 (loi de régulation bancaire et financière du 22/10/2010) : le Fonds de Garantie (FGAO) n’intervient plus dans la prise en charge des dommages matériels causés par les animaux sauvages. Il indemnisera uniquement les dommages matériels causés par des animaux domestiques dont le propriétaire n’est pas assuré.

Il est financé exclusivement par les assurés et les assureurs.

La majeure partie des accidents de la route avec un animal sauvage sont dus à des sangliers, chevreuils,cervidés, renards, etc

Seul les contrats d’assurances auto souscrits avec les garanties « tous accidents » et « individuelle accident » garantissent ce risque.

Le gibier n’appartenant à personne (res nullius), c’est donc le Fonds de Garantie qui interviendra. Les personnes faisant appel au fonds de garantie doivent justifier que l’accident ne peut donner droit à indemnisation à un autre titre. Si la victime peut être indemnisée  totalement à un autre titre son assureur par exemple, le Fonds de garantie n’a pas à intervenir. Si la victime est indemnisée partiellement, ou que les réparations sont prises en charge, mais avec une franchise, l’assureur, à la demande de la victime (garantie défense/recours) demandera au Fonds de Garantie la prise en charge du complément et l’assuré récupérera la franchise.

Extrait du site du FGAO : « La prise en charge par le Fonds des dommages matériels causés par des animaux sauvages a représenté un effort accru au fil des années, compte tenu du nombre de dossiers, passé de 42 000 en 2008 à plus de 65 000 en 2009, pour un coût  de 34M€. Mettre un terme à cette mission, c’est ramener très normalement les collisions avec les animaux sauvages dans le giron des  risques assurables, et rappeler ainsi que la solidarité nationale n’a pas vocation à se substituer à une assurance. C’est aussi préserver la communauté des assurés sur laquelle le maintien de cette mission n’aurait pas manqué de peser en termes financiers, et, par là même, pérenniser les missions du Fonds de Garantie. »

Pour en savoir plus : le site du FGAO

Afin d’éviter ce genre d’accident, soyez très attentif aux panneaux de signalisation, ils matérialisent les zones à risque connu, réduisez votre vitesse, gardez toujours un oeil sur le bord de la route, si vous apercevez des yeux briller soyez prêt à vous arrêter en informant les véhicules venant par l’arrière (feux de détresse), si vous êtes sur l’autoroute prévenez  la société d’autoroute afin qu’elle envoie un patrouilleur et qu’elle diffuse un message sur la bande FM pour prévenir les autres automobilistes.

Ne cherchez pas à éviter l’animal à tout prix, la majorité des accidents mortels sont davantage causés par l’évitement que par la collision elle-même.

Zones à risques:

– Les routes aux abords de forêts (autoroutes comprises)

– Les routes bordant des zones de culture (champs de maïs, par exemple)

– Les routes et autoroutes au abords des agglomérations

Moments à risques:

– L’aube, le crépuscule et la nuit

Pour plus de renseignements sur le formulaire à remplir et les documents à fournir selon la gravité des dommages (matériels ou corporels) nous vous invitons à vous rendre sur le site du fonds de garanties : Formulaire de demande d’indemnisation ; Formulaire de demande d’indemnisation ayants-droits.

Conseil:

S’ils vous arrive malheureusement un accident de la sorte sur le résau secondaire, dans tous les cas prévenez la gendarmerie nationale la plus proche de l’accident pour faire un rapport et pour qu’elle puisse éventuellement prévenir la DDE pour faire évacuer l’animal. Si c’est sur le résau autoroutier prévenez la société d’autoroute (borne, station service suivante, péage).

(Antoine-Martin CECCALDI)

Tarification assurance auto : éléments nécessaires

Assurance auto : les éléments nécessaires pour permettre la réalisation d’une tarification et/ou d’un devis.

Les bases d’un contrat d’assurance auto reposent sur les données que l’assuré a fournies à l’assureur. Elles permettent à l’assureur de fixer les conditions dans lesquelles l’assuré est garanti, ainsi que le montant de la prime à payer.

Attention : Toute réticence ou fausse déclaration intentionnelle entraîne la nullité du contrat (art. L.113-8 du Code des Assurances). Toute omission ou déclaration inexacte, non intentionnelle, entraîne une réduction proportionnelle d’indemnité (art. L.113-9 du Code des assurances).

Les éléments nécessaires : le véhicule

Ils figurent sur la carte grise (nom du propriétaire, date de 1ère mise en circulation, type mine, nombre de chevaux, immatriculation, etc).

Les éléments nécessaires : l’assuré

Ils figurent sur le permis de conduire (date de l’obtention du permis, date de validité, etc).

Le relevé d’information s’il en existe un (ex : jeune conducteur) est fourni obligatoirement par l’ancien assureur, il indique les antécédents de l’assuré (sinistre responsable ou non, bris de glace, durée d’assurance, motif de la résiliation, etc), le bonus/malus de l’assuré.

L’assuré doit informer l’assureur s’il a eu une suspension de permis de conduire ou la nullité de celui-ci dans le passé. Il doit communiquer également les éléments du permis de conduire de toute personne nommée au contrat comme second conducteur (conjoint, concubin, etc).

 Une copie de la carte grise, du ou des permis de conduire (recto-verso), ainsi qu’un  relevé d’information (original) devra être transmis à l’assureur dans tous les cas dans un délai imparti (il varie suivant les compagnies, en général entre 15 et 30 jours) sous peine de nullité du contrat.

Rappel :

Lors de l’acquisition d’un véhicule d’occasion transmettre la carte grise de l’ancien propriétaire barrée, puis dès que vous êtes en possession de la nouvelle carte grise, transmettez une copie à l’assureur pour qu’il puisse avoir les nouveaux éléments (nouvelle immatriculation, etc) afin d’émettre une nouvelle attestation d’assurance.

Choix des garanties :

Elles peuvent varier suivant les besoins et les moyens de l’assuré. Le véhicule est-il neuf ou agé ? Usage professionnel ? Conduite acompagnée (enfant) ? Ce type de questions permettra de déterminer au mieux les garanties. Attention si un prêt à la consommation a été souscrit pour faire l’aquisition du véhicule, une garantie « tous risques » s’impose, car dans le cas contraire, l’assuré s’expose, en cas de sinistre (vol, accident responsable, etc), si la garantie n’a pas été souscrite, à devoir rembourser un prêt alors qu’il n’a plus de véhicule.

(Antoine-Martin CECCALDI)

Avant de prendre la route : précautions d’usage

Pour circuler plusieurs documents sont obligatoires.

Ils concernent aussi bien le conducteur que le véhicule.

–         Le permis de conduire :  Il doit être valide pour conduire sur le territoire français et il doit correspondre à la catégorie du véhicule conduit.

–         La carte grise : Nomme le propriétaire et les différentes caractéristiques du véhicule (nombre de passagers autorisés…).

–         L’attestation d’assurance : Confirme que le véhicule est bien assuré, les renseignements portés dessus seront nécessaire en cas de sinistre pour remplir correctement le constat. Elle doit être signée par le titulaire du contrat d’assurance.

–         Le certificat d’assurance (vignette): Il indique les dates de validité du contrat. Il doit être apposé en bas à droite du pare-brise. Il ne peut en aucun cas remplacer l’attestation d’assurance.

–         Le macaron du contrôle technique : Atteste que le véhicule a bien passé le contrôle avec succès et indique le mois et l’année où le véhicule devra le repasser. Il est collé en bas à droite du pare-brise.

Tous ces documents seront demandés et ou vérifiés en cas de contrôle de police ou de la gendarmerie.

 

Autres obligations : « Le triangle et le gilet ». 

Arreté du 30/09/2008 relatif à la pré signalisation des véhicules.

     Pour l’application de l’article R 416-19 du code de la route est considéré comme dispositif de pré signalisation :

–         Un triangle de pré signalisation d’un type homologué.

–         Le signal de détresse constitué par le fonctionnement simultané des feux clignotants si le véhicule en est muni.

Arrêté du 29/09/2008.

 Conformément au II de l’article R 416-19 du code de la route :

« Le conducteur doit revêtir un gilet de haute visibilité conforme à la réglementation lorsqu’il est amené à sortir d’un véhicule immobilisé sur la chaussée ou ses abords à la suite d’un arrêt d’urgence ».

En circulation, le conducteur doit disposer de ce gilet à portée de main.

 

Conseils et rappels utiles :

–         Pensez à la ceinture de sécurité à l’avant et à l’arrière même pour de tous petits trajets (école au domicile, la petite course que l’on a oubliée,etc.). C’est sur ces trajets que des accidents très graves se produisent à cause de négligences.

–         Rappel pour faire un bon voyage :

Pour le véhicule : vérifier la pression des pneus (le véhicule est souvent plus chargé que la normale), tous les niveaux (huile, liquide lave glace), éclairage (clignotants),etc.

Pour les passagers : Le conducteur doit prendre le volant en étant bien reposé et sans avoir abusé d’alcool la veille du départ. Pensez à faire des pauses régulières (toute les deux heures), à prendre de l’eau avec vous et un petit goûter pour les enfants (déshydratation des touts petits, immobilisation sur la route suite à des bouchons ou à des accidents), ainsi que des jeux pour eux pour toute la durée du trajet. En cas d’arrêt d’urgence sur l’autoroute faîtes descendre les passagers du côté opposé à la circulation et éloignez-vous des voies. Dès les moindre symptômes de fatigue arrêtez-vous dès que possible (sur une aire de repos…).

Assistance : Pensez a vous munir des coordonnées de votre assistance auto ( ils figurent sur une carte, autocollants…), cela vous permettra d’avoir une prise en charge en cas de panne ou d’accident, de poursuivre votre voyage ou d’être rapatrié à votre domicile plus facilement. 

(Antoine-Martin CECCALDI)

 

Les « jeunes conducteurs »

Qu’est-ce qu’un « jeune conducteur » ?

Et non, ce n’est pas forcément un conducteur jeune! Il peut s’agir d’un « jeune permis », ou d’un conducteur aguerri qui n’est plus assuré à son nom depuis plusieurs années.

Un jeune conducteur, au sens de l’assurance, c’est un conducteur qui ne peut pas justifier d’antécédents d’assurance lors des 24 derniers mois. Il sera donc assuré avec un coefficient de 100 et subira une majoration de tarif durant ses deux premières années d’assurance. Certains assureurs réduisent la majoration en deuxième année et en l’absence de sinistre.

On distingue plusieurs types de « jeunes conducteurs »:

  • Le jeune (moins de 21 ans, ou moins de 23 ans, selon les produits) qui vient de passer son permis et qui n’a jamais conduit
  • Le jeune (moins de 21 ans, ou moins de 23 ans, selon les produits) qui a passé son permis depuis un certain temps, mais qui n’a jamais conduit de véhicule assuré à son nom, ou qui ne figure pas, en tant que conducteur désigné, sur le contrat d’assurance de ses parents
  • Le moins jeune, qui vient de passer son permis et qui n’a jamais conduit
  • Le moins jeune, qui a passé son permis depuis un certain temps, mais qui n’a jamais conduit de véhicule assuré à son nom, ou qui ne figure pas, en tant que conducteur désigné, sur le contrat d’assurance de ses parents ou de son conjoint
  • Le moins jeune, qui a passé son permis depuis un certain temps, mais qui a conduit un véhicule de fonction (véhicule mis à sa disposition par son entreprise), et qui n’est pas désigné comme conducteur sur le contrat d’assurance de son entreprise. (Les entreprises attribuent rarement nominativement un véhicule à un de leurs salariés, pour des raisons fiscales)

Il est évident que les produits d’assurance correspondant à ces différents profils de « jeunes conducteurs » ne seront pas nécessairement les mêmes!

Conseils à tous les « jeunes conducteurs »:

Commencez par assurer un véhicule standard! Evitez les véhicules haut de gamme, les sportives et les voitures puissantes. Commencez par une petite voiture, il vous en coûtera moins cher, et changez de véhicule au-delà des deux premières années sans sinistre. Plus encore que les autres conducteurs, conduisez prudemment! Ayez en tête que les contrats « jeunes conducteurs » sont majorés à cause des mauvaises statistiques.

Conseils aux « jeunes jeunes conducteurs », et à leurs parents :

La conduite accompagnée est valorisée auprès des assureurs, car les statistiques sont bien meilleures.  Commencez donc par là. Désignez ensuite le jeune en tant que conducteur (occasionnel) sur votre contrat d’assurance, et laissez le conduire la voiture. Ainsi, il pourra se familiariser plus vite avec la conduite réelle et se constituera des antécédents d’assurance. Trop de clients nous disent que leur enfant est assuré sur leur contrat, alors qu’il n’est pas désigné comme conducteur! Certes, on vous annonce qu’une franchise supérieure pour « conducteur novice » sera due en cas de sinistre, mais cela ne signifie pas pour autant que votre enfant se constitue des antécédents d’assurance. Et si vous le désignez au contrat, votre prime augmente, ce qui est parfaitement normal!

Conseils aux maris et aux parents de conducteurs qui ne figurent pas sur le contrat d’assurance de leurs parents ou de leur conjoint :

Désignez les! Ne pensez pas qu’au prix, pensez à leur autonomie. Et vous maris, pensez à faire ajouter le nom de votre épouse ou de votre conjointe sur vos papiers d’assurance. Il vous sera plus facile, le jour où vous acheterez une petite voiture pour Madame, de négocier avec votre assureur une reconstitution (même partielle) de votre bonus à ce moment là. Certes, votre conjointe est assurée de droit par votre contrat, et sans franchise majorée, mais votre assureur sait-il qu’elle existe ? Il serait dommage qu’elle doive être considérée comme jeune conducteur après tant d’années. 

Conseils aux « faux jeunes conducteurs », qui ont conduit un véhicule de société :

Prenez votre mal en patience, la loi est la loi. Ne cherchez pas à faire reconstituer votre bonus, bien peu d’assureurs l’accepteront. Comme pour les jeunes, commencez par une petite voiture et faîtes le dos rond pendant deux ans. Evitez cependant de signer des déclarations du type : « je n’ai pas conduit de véhicule durant les x derniers mois », si tel n’est pas le cas. Sachez qu’en France, un fichier central recense tous les sinistres automobiles : une infraction pourrait avoir été relevée à votre encontre durant cette période et vous ne le savez pas encore. Votre déclaration deviendrait alors une fausse déclaration (à éviter à tout prix!).

Cas particuliers des conducteurs qui ont dû repasser leur permis, faute de points (nous consulter).

(Anne PELLAZ)