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Articles avec le tag ‘jeune conducteur’

La majoration jeunes conducteurs

Les conducteurs « novices » se voient souvent appliquer une majoration de leur cotisation d’assurance automobile. Cette augmentation du tarif de base est mal comprise par les assurés (ou par leurs parents). Récapitulatif des conditions d’application de cette majoration. Et explications des différentes mesures prises par les assureurs pour assurer cette population spécifique.

Statistiquement, la sinistralité s’avère plus importante pour les nouveaux conducteurs (ceux qui viennent de passer leur permis), et parmi cette population tout particulièrement les jeunes conducteurs (en général moins de 23 ans). Aussi, tous les assureurs n’accepteront pas de les assurer, et parfois, seulement si un autre membre de la famille est déjà assuré en automobile chez eux, et/ou si le nouveau conducteur a passé son permis en conduite accompagnée (un gage de pratique un peu plus développée de la conduite effective que le permis seul).

En assurance de responsabilité, un conducteur est qualifié de novice s’il est titulaire d’un permis depuis moins de 3 ans, ou s’il ne peut pas justifier d’une assurance au cours des 3 dernières années.

Pour la typologie des conducteurs « novice », « jeune conducteur », « sans antécédents », se référer à l’article Les « jeunes conducteurs »

Il faut distinguer deux choses :

  1. La surprime éventuellement appliquée au conducteur novice, strictement encadrée
  2. Les conditions d’acceptation, de restriction, de limitation des garanties imposées par les assureurs

1. – LA SURPRIME

Les premières années, le tarif est majoré la plupart du temps, pour tenir compte du « risque aggravé » que constitue la conduite pour un nouveau conducteur. Au bout de trois ans maximum, applicable dès le début de la quatrième période, et en l’absence de sinistre, la majoration n’existe plus (en règle générale, suppression de la moitié de la majoration à la fin de la première année, puis de 25%, et des derniers 25%). La majoration tarifaire est maintenue en cas de sinistre.

Détail de l’application de la majoration de prime :

  • 1ère année : 100% maximum de majoration de la prime initiale (c’est-à-dire de la cotisation hors taxes) – Cette majoration sera réduite à 50% en cas d’apprentissage anticipé de la conduite (pratique de la conduite accompagnée)
  • 2ème année (soit après un an d’assurance sans sinistre responsable) : 50% maximum de majoration de la prime initiale
  • 3ème année (soit après deux ans consécutifs d’assurance sans sinistre responsable) : 25% maximum de majoration de la prime initiale
  • 4ème année (soit après trois ans consécutifs d’assurance sans sinistre responsable) : suppression complète de la majoration de la prime initiale

Le lien vers le texte sur Service Public.fr, le site officiel de l’administration française.

2. – LES CONDITIONS IMPOSEES

Elles peuvent être d’ordre différents :

  • Certains assureurs refusent d’assurer des conducteurs novices
  • D’autres acceptent uniquement lorsqu’il s’agit d’un membre de la famille d’un de leurs assurés
  • Presque tous acceptent que le conducteur novice soit désigné sur le contrat de ses parents (attention : dans ce cas, la surprime sera appliquée dans les mêmes conditions que si le jeune conducteur avait son propre contrat!)
  • Beaucoup limitent le champ de souscription en excluant des véhicules haut de gamme, sportifs…
  • En cas de sinistre impliquant un conducteur novice (qu’il soit ou non déclaré sur le contrat d’assurance), la plupart des assureurs prévoient une franchise supplémentaire qui se cumule avec les autres franchises prévues au contrat

Ce à quoi il faut être attentif

Contrairement à ce que beaucoup d’entre vous croient :  si le jeune conducteur n’est pas déclaré nominativement sur la police d’assurance, il ne pourra pas se constituer d’antécédent (CRM, bonus-malus).

Il vaut mieux pour un nouveau conducteur choisir une assurance à échéance de date à date (échéance anniversaire fixée à la date anniversaire de la souscription). En effet, en cas de souscription au mois d’avril, par exemple, et si l’échéance anniversaire du contrat est fixée au 1er janvier, il lui faudra attendre plus de deux ans avant de pouvoir valider deux années effectives de conduite sans sinistre.

N’hésitez-pas à nous demander un devis auto

(Anne PELLAZ)

Kit assurance jeune

A l’attention des jeunes qui s’installent ou de leurs parents. Pour bien vivre ses premiers pas dans l’assurance.

Pour un jeune qui s’installe, 3 polices d’assurance à conseiller : multirisques habitation, pour le logement ;  mutuelle/complémentaire santé, pour les frais médicaux et chirurgicaux ; et une épargne.

En assurance habitation, sachez qu’il existe des formules « low-cost » : soit des extensions possibles sur le contrat habitation des parents, pour couvrir une chambre d’étudiant située à une autre adresse, soit des formules n’assurant que l’essentiel des risques locatifs (sans le vol, par exemple). La plupart du temps, un capital mobilier de base suffira amplement. Choisissez de préférence un contrat qui pourra s’adapter à vos futurs logements, ou un intermédiaire susceptible de vous proposer différents produits. Pensez à « vendre » le dispositif GRL à votre propriétaire (caution pour le logement).

Pour la mutuelle, sauf si vous en bénéficiez déjà par le biais de votre employeur, pourquoi ne pas commencer par une formule de base, qui prendra en charge le ticket modérateur? (formule étudiant ou entrée de gamme). Laissez-vous le temps de comprendre le système de santé et d’évaluer vos besoins réels en la matière.

Pour l’épargne, commencez par ouvrir un livret, le temps de vous constituer une petite réserve d’argent, de quoi faire face aux imprévus. Dès que celle-ci vous paraît suffisante pour absorber les aléas financiers courants, optez pour un compte bloqué, assurance-vie ou retraite par points ( à partir d’une 20 taine d’euros par mois!), selon votre budget. Commencez le plus tôt posssible, mais ne consacrez pas plus de 10% de vos ressources à cet objectif d’épargne : le but est de tenir sur la durée. Si vous souhaitez devenir primo-accédant, répartissez votre effort d’épargne en 3 branches : réserve financière (livret), compte épargne logement, et compte épargne bloqué (petite mensualité).

Si vous avez besoin d’assurer un véhicule, choisissez une voiture (ou une moto) de petite cylindrée, le temps d’acquérir un peu de bonus tout en payant une prime raisonnable. Et si vous conduisez occasionnellement la voiture de vos parents, faîtes vous désigner en tant que tel sur leur police d’assurance. Leur cotisation sera un peu plus élevée, mais la vôtre sera minorée si vous n’avez pas d’accident.

Voir les articles suivants, concernant l’assurance et les jeunes plus particulièrement : Caution pour le logement : le dispositif GRL  (Garantie universelle des Risques Locatifs) ; La complémentaire santé et les jeunes ; Les jeunes : comment préparer sa retraite? ; Jeune conducteur ou Jeune permis

(Anne PELLAZ)

Les « jeunes conducteurs »

Qu’est-ce qu’un « jeune conducteur » ?

Et non, ce n’est pas forcément un conducteur jeune! Il peut s’agir d’un « jeune permis », ou d’un conducteur aguerri qui n’est plus assuré à son nom depuis plusieurs années.

Un jeune conducteur, au sens de l’assurance, c’est un conducteur qui ne peut pas justifier d’antécédents d’assurance lors des 24 derniers mois. Il sera donc assuré avec un coefficient de 100 et subira une majoration de tarif durant ses deux premières années d’assurance. Certains assureurs réduisent la majoration en deuxième année et en l’absence de sinistre.

On distingue plusieurs types de « jeunes conducteurs »:

  • Le jeune (moins de 21 ans, ou moins de 23 ans, selon les produits) qui vient de passer son permis et qui n’a jamais conduit
  • Le jeune (moins de 21 ans, ou moins de 23 ans, selon les produits) qui a passé son permis depuis un certain temps, mais qui n’a jamais conduit de véhicule assuré à son nom, ou qui ne figure pas, en tant que conducteur désigné, sur le contrat d’assurance de ses parents
  • Le moins jeune, qui vient de passer son permis et qui n’a jamais conduit
  • Le moins jeune, qui a passé son permis depuis un certain temps, mais qui n’a jamais conduit de véhicule assuré à son nom, ou qui ne figure pas, en tant que conducteur désigné, sur le contrat d’assurance de ses parents ou de son conjoint
  • Le moins jeune, qui a passé son permis depuis un certain temps, mais qui a conduit un véhicule de fonction (véhicule mis à sa disposition par son entreprise), et qui n’est pas désigné comme conducteur sur le contrat d’assurance de son entreprise. (Les entreprises attribuent rarement nominativement un véhicule à un de leurs salariés, pour des raisons fiscales)

Il est évident que les produits d’assurance correspondant à ces différents profils de « jeunes conducteurs » ne seront pas nécessairement les mêmes!

Conseils à tous les « jeunes conducteurs »:

Commencez par assurer un véhicule standard! Evitez les véhicules haut de gamme, les sportives et les voitures puissantes. Commencez par une petite voiture, il vous en coûtera moins cher, et changez de véhicule au-delà des deux premières années sans sinistre. Plus encore que les autres conducteurs, conduisez prudemment! Ayez en tête que les contrats « jeunes conducteurs » sont majorés à cause des mauvaises statistiques.

Conseils aux « jeunes jeunes conducteurs », et à leurs parents :

La conduite accompagnée est valorisée auprès des assureurs, car les statistiques sont bien meilleures.  Commencez donc par là. Désignez ensuite le jeune en tant que conducteur (occasionnel) sur votre contrat d’assurance, et laissez le conduire la voiture. Ainsi, il pourra se familiariser plus vite avec la conduite réelle et se constituera des antécédents d’assurance. Trop de clients nous disent que leur enfant est assuré sur leur contrat, alors qu’il n’est pas désigné comme conducteur! Certes, on vous annonce qu’une franchise supérieure pour « conducteur novice » sera due en cas de sinistre, mais cela ne signifie pas pour autant que votre enfant se constitue des antécédents d’assurance. Et si vous le désignez au contrat, votre prime augmente, ce qui est parfaitement normal!

Conseils aux maris et aux parents de conducteurs qui ne figurent pas sur le contrat d’assurance de leurs parents ou de leur conjoint :

Désignez les! Ne pensez pas qu’au prix, pensez à leur autonomie. Et vous maris, pensez à faire ajouter le nom de votre épouse ou de votre conjointe sur vos papiers d’assurance. Il vous sera plus facile, le jour où vous acheterez une petite voiture pour Madame, de négocier avec votre assureur une reconstitution (même partielle) de votre bonus à ce moment là. Certes, votre conjointe est assurée de droit par votre contrat, et sans franchise majorée, mais votre assureur sait-il qu’elle existe ? Il serait dommage qu’elle doive être considérée comme jeune conducteur après tant d’années. 

Conseils aux « faux jeunes conducteurs », qui ont conduit un véhicule de société :

Prenez votre mal en patience, la loi est la loi. Ne cherchez pas à faire reconstituer votre bonus, bien peu d’assureurs l’accepteront. Comme pour les jeunes, commencez par une petite voiture et faîtes le dos rond pendant deux ans. Evitez cependant de signer des déclarations du type : « je n’ai pas conduit de véhicule durant les x derniers mois », si tel n’est pas le cas. Sachez qu’en France, un fichier central recense tous les sinistres automobiles : une infraction pourrait avoir été relevée à votre encontre durant cette période et vous ne le savez pas encore. Votre déclaration deviendrait alors une fausse déclaration (à éviter à tout prix!).

Cas particuliers des conducteurs qui ont dû repasser leur permis, faute de points (nous consulter).

(Anne PELLAZ)