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ACS : Aide à l’Acquisition d’une Complémentaire Santé

Aide à l’Acquisition d’une Complémentaire Santé (ACS)

La demande de CMU (Couverture Maladie Universelle) et/ou d’ACS s’effectue auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie dont dépend l’assuré social. Il s’agit d’un dossier unique qui concerne les deux dispositifs. L’octroi de l’un ou l’autre de ces dispositifs, principalement fonction des ressources, est décidé par une commission qui statue après que le dossier complet est déposé.

L’ACS est accordée pour une durée d’un an, renouvelable sous condition de fournir les éléments nécessaires à son renouvellement. Il est question, dans un futur proche, de rendre automatique le renouvellement de l’aide dans certains cas, lorsque les conditions de revenus n’évoluent pas.

Le montant de cette aide annuelle, accordée à certains assurés sociaux, sous condition de revenus, est modulée en fonction de l’âge, pour tenir compte  du prix progressif des couvertures santé individuelles (complémentaire santé ou mutuelle). En effet, le paramètre de l’âge compte pour une grand part dans la tarification des mutuelles. L’âge se calcule par différence de millésimes, c’est-à-dire en soustrayant l’année de naissance de l’année en cours.

En 2015, le montant de l’aide s’établit de la façon suivante : 100 € pour les moins de 16 ans ; 200 € de 16 à 49 ans ; 350 € de 50 à 59 ans ; 550 € pour les soixante ans et plus.

L’assuré bénéficie de 6 mois pour choisir l’organisme agréé auprès duquel il souscrira un contrat lui permettant de déduire cette aide. La somme sera déduite mensuellement des cotisations.

L’ACS existe depuis plusieurs années déjà. Qu’en est-il des contrats déjà en cours?

Seuls 10 organismes ont été sélectionnés et proposent des contrats élégibles à l’ACS. Chacun d’entre eux propose 3 couvertures différentes, du minimum, le moins cher, à la plus couvrante (notamment en termes d’optique, dentaire et audioprothèses) et la plus chère, avec une formule intermédiaire. Les assureurs qui n’ont pas été retenus dans le cadre de ce dispositif procéderont à la résiliation des contrats en cours ou proposeront à leurs adhérents d’établir un contrat sans tenir compte de l’aide.

Aux assurés, donc, d’être réactifs ! Il n’y aura pas de résiliation automatique de leur contrat en cours, à eux de se rapprocher de leur assureur pour demander la résiliation du contrat dès la fin de la prise en compte de l’aide.

Les documents à fournir : l’original de l’attestation (pour un nouveau contrat, le document envoyé par la sécu ; pour des contrats anciens, l’original portant sur la période en cours et retourné par l’assureur). Attention : le « chèque santé » découpé n’est pas valable, il faut produire l’intégralité du document.

Comment est calculée la prime : le montant correspondant à l’âge et à la garantie x 12 mois, duquel on déduit le montant de l’aide accordée = la prime annuelle due par l’assuré. Ce montant est payable par échéances, selon le souhait de l’assuré.

Les avantages : des produits dédiés, une aide mensualisée et intégrée dans le tarif, un tiers-payant automatique, l’absence de franchise médicale.

Où souscrire ? : Auprès des 10 organismes agréés ou par l’intermédiaire d’un guichet qui diffuse une ou plusieurs de ces formules. Par internet, téléphone, courrier ou sur rendez-vous.

Pour en savoir plus : Le site « Service Public », le site de la sécu avec la liste des 11 guichets agréés.

Pour obtenir un devis : devis mutuelle/complémentaire santé !

Et, plus généralement, tous les articles du site concernant la santé

(Anne PELLAZ)

Bagarre de taxes d’Etat sur les mutuelles en 2011

Cet article est devenu obsolète. Se référer à l’article : Bagarre de taxes d’Etat sur les mutuelles en 2011 : synthèse à l’automne 2011

********** 3ème mise à jour de l’article le 16 septembre 2011 et deux articles articles complémentaires : Taxation supplémentaire sur toutes les mutuelles dès la fin 2011 ? ; Nouvelles taxes sur les complémentaires santé au 01/10/2011. **********

On le sait maintenant : 2 taxes vont venir grever les mutuelles et complémentaires santé dès le premier janvier 2011. Le but est double : financer la dette sociale et le fonds CMU-C et ACS. Mais comment ces taxes fontionnent-elles réellement ? Laquelle passe en premier ?

La première taxe doit son origine à la suppression partielle d’un avantage fiscal (exonération de TSCA – Taxe d’assurance), réduit de moitié pour contribuer à financer la dette sociale.

Approuvée dans son principe et dans son montant par l’Assemblée Nationale, elle devait initialement épargner les contrats santé dits « de droit commun », déjà taxés à 7%. Mais un amendement en décida autrement, et, dans l’urgence, le Sénat avalisa le passage de cette taxe de 7 à 10,5%, afin de ne pas réduire l’écart de taxation entre ces deux types de contrats. Les quelques 10% de contrats non solidaires et non responsables subiront donc, eux aussi, la taxe de 3,5%. Lors du vote du budget définitif, la taxation des contrats non solidaires et non responsables n’a finalement pas été adoptée. Ce pourcentage de 3,5% interviendra sur la cotisation totale des assurés, qu’il soit répercuté ou non par les Mutuelles, Institutions de Prévoyance ou Compagnies d’assurance.

********** Septembre 2011 : l’Assemblée Nationale vient d’adopter, dans sa lettre rectificative au Projet de la loi de finances pour 2011, une majoration des taxes d’assurance : + 3,5% pour les contrats dits « solidaires et responsables », qui deviennent ainsi taxés à 7% ; et + 2% pour les contrats dits « de droit commun », dont la taxe passera ainsi à 9%. Le projet a été entériné par le Sénat.

La contribution à la CMU-C (Couverture Maladie Universelle Complémentaire) devient quant à elle une taxe, et s’élèvera en 2011, à 6,27% … du montant hors taxes de la cotisation. C’est son principe. Ce qui veut tout de même dire que le fonds CMU-C sera appauvri par la taxe de 3,5% prélevée en premier. Le pourcentage dédié au financement de la CMU-C et à l’ACS (l’Aide à l’Acquisition d’une Complémentaire Santé) sera prélevé sur toutes les cotisations des contrats santé des assurés, moins 3,5%. Cette taxe, de 6,27% au premier janvier 2011, n’aura pas d’impact financier supérieur aux 5,9% en 2009. En effet, son assiette de calcul est différente, car elle tient désormais compte de la part reversée aux Institutions de prévoyance, Mutuelles et Assureurs pour la gestion de ces contrats spécifiques (sommairement exposé : 92, 50 € par personne dans le cadre de la CMU-C et un quart de l’aide à l’ACS). Pour plus d’informations sur le sujet, voit le texte des deux amendements adoptés par l’Assemblée Nationale le 28/10/2010, le II-3 et le II-4 :  le texte de l’amendement concernant la taxe CMU-C adopté à l’Assemblée Nationale et le deuxième amendement modificatif.

Dès le 01/01/2011, la taxe CMU-C s’additionne à la taxe d’assurance, ce qui engendrera bien probablement ipso facto, une hausse des cotisations. Par ailleurs, la Sécurité Sociale minore encore certains de ses remboursements, la part des mutuelles lors du remboursement des prestations est donc naturellement amenée à augmenter… On a compris que l’assuré payerait plus, et cela semble normal si l’on considère qu’il faut financer la dette sociale et les dispositifs destinés à la couverture santé des plus démunis d’entre nous. Mais que le financement de ce fonds destiné à couvrir spécifiquement les plus démunis soit d’emblée amputé de 3,5% peut paraître beaucoup moins « normal ». Certes, il ne s’agit que de 6,27% de 3,5% perdus, mais cette mesure n’aurait-elle pas été prise un peu à la hâte, alors même que la Loi de Financement de la Sécurité Sociale de 2011 prévoit l’arrivée de nouveaux bénéficiaires de l’ACS, en reculant le plafond de ressources pour l’obtenir de 20% à 26 % du plafond requis pour l’obtention de la CMU-C ?

Voir les articles : Taxe CMU-C sur les complémentaires santé en 2011 ; Taxe de 3,5% sur les complémentaires santé solidaires et responsables en 2011 ; Augmentation de la taxe d’assurance de 7 à 10,5% pour les mutuelles de droit commun (contrats non solidaires et non responsables) ; Les déremboursements de la sécurité sociale pour 2011.

(Anne PELLAZ)